dix-sept décembre deux-mille-vingt-quatre




devenue ersatz de moi-même. mon psychiatre a diminiué mes doses, j'arrête mon traitement à partir d'aujourd'hui. j'ai l'impression de ne même pas être prise au sérieux. allez tous vous faire foutre. je sens vos gueules haletantes prêtes à se déchirer en deux pour se moquer de moi. c'est drôle!!!!!!!! tout le monde est hilare!!! moi ça me fait pas rire. moi ça me donne envie d'aller cent fois plus mal.
on a plus rien pour soi ces derniers temps; on peut plus avoir. tout est foutu, tout est fini, tout le monde se leurre avec une grandiosité écoeurante. on réchauffe les vitres du train puis on ressort souffler de maigres petite brumes dans l'atmosphère bruyant. on regarde les montagnes qui ont des chapeaux immaculés, dieu pourquoi tu ne partage pas les plaisirs de la nature avec nous... placebo, eux, me les partage depuis mon petit casque noir fixé sur le ballon d'air qui me sert de tête. nous vivons une crise du prosaïsme. les immeubles sont construits en cartons, les gens qui y habitent en plastique. simple n'est pas ennui, c'est bon pour le coeur!!!! mais le problème est réplication. les fils s'enroulent et les noeuds des chaussures deviennent un cauchemar à défaire ! je suis en chaussettes, ça va... elles s'emmêlent dans la machine à laver pour essayer de garder leur couleurs. c'est plus beau quand c'est dépareillé, recousu, repeint... on ne se comprends plus. j'ai coupé dialogue interne pour que Freud meurt une deuxième fois dans sa tombe. ce qui commence en psy ne m'atteingnent plus, j'ai assez avancé pour regarder derrière moi et constater que tout est poussiéreux, grisaille, ridicules brindilles écrasées. les pommes pourries tombent pour nourrir l'arbre à travers ses racines. on retourne aux bases, plus le droit de se plaindre puisque c'est comme ça. mes bases sont trouées j'irais y faire un tour pour voir si je peux toujours m'y faufiler.


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des trop-pleins sans aucun instinct

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